Rapprochement Hapag-Hambourg Süd: Hans-Michael Kühne s’impatiente

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Dans un entretien accordé le 8 mars au quotidien Die Welt, il a détaillé ses projets de rapprochement entre Hapag-Lloyd (H-L) et Hamburg Süd pour créer un transporteur plus important.

« Je voudrais une fusion entre égaux […] dans laquelle aucun partenaire ne domine l’autre », a-t-il expliqué. H-L est plus importante (6,1 Md€ de chiffre d’affaires en 2011) que Hamburg Süd (4,75 Md€), mais également plus endettée. « À mon avis, au final, la valeur des deux entreprises sera comparable », a-t-il estimé.

La deuxième condition qu’il pose au succès des discussions est la mise en Bourse du nouvel ensemble. « Cela n’aura pas lieu demain ou après-demain, mais pas dans cinq ans non plus », a-t-il estimé, « je pense qu’un horizon de deux à trois ans est réaliste. »

Ces conditions risquent fort de ne pas être du goût de l’actionnaire de Hamburg Süd, la famille Oetker. Celle-ci, à la tête d’un vaste empire qui va de l’alimentaire à l’hôtellerie de luxe (dont l’hôtel parisien Le Bristol), n’a pas pour habitude de partager le contrôle des entreprises dans lesquelles elle investit.

« C’est sans conteste un point difficile », a reconnu H-M Kühne, admettant également qu’il était possible que les négociations capotent complètement, de nouveau.

Lui-même souhaiterait, à terme, avoir 25 % du nouvel ensemble. Les autres actionnaires d’H-L sont le voyagiste TUI (22 %), qui cherche depuis longtemps à se désengager, et un consortium comprenant la ville de Hambourg (37 %). Celle-ci n’a pas non plus vocation à conserver ses parts.

À plus long terme, H-M. Kühne verrait d’un bon œil une union à trois pour conforter la position allemande dans un marché de plus en plus concurrentiel: H-L, Hamburg Süd et un acteur asiatique. Le Singapourien NOL aurait ses faveurs. NOL contrôle la compagnie APL dont les résultats de 2012 sont sensiblement négatifs.

Le 18 décembre, les deux compagnies allemandes ont annoncé qu’elles ont entamé des discussions sur la pertinence et les éventuelles modalités d’une fusion. Une reprise des discussions serait plus exacte, car les premières négociations remontent à 1987. Elles se sont multipliées par la suite sans succès.

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