Le 8 mars, le porte-conteneurs, qui a beaucoup occupé les autorités britanniques et françaises durant l’été 2012, devait quitter le port allemand avec ses propres moyens de propulsion, en direction de la Roumanie. Son départ a été retardé car NSB n’a pas encore reçu la confirmation de la notification de la part de la Roumanie. Le navire est attendu au chantier de réparation Daewoo de Mangalia, situé à proximité de Constanta, sur la mer Noire. Sa partie centrale doit y être changée. Le trajet doit durer une dizaine de jours. NSB explique ne pas être capable de prévoir une nouvelle date de départ. Les documents de classe ont été établis par le Germanischer Lloyd qui a également confirmé le calcul de stabilité du navire et s’est assuré de son état.
Les 13 et 14 mars, le Cedre, Centre de documentation, de recherche et d’expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux, a reçu à Brest une délégation du Havarikommando, structure allemande spécialisée dans la gestion des accidents maritimes dans les eaux allemandes ou concernant des navires allemands. Elle devait faire une présentation de son action concernant le MSC-Flaminia. Le 14 juillet, ce porte-conteneurs a été victime d’explosions entraînant un grave incendie dans la partie centrale de la coque. Quatre navigants ont été blessés, l’un est décédé, et un autre est porté disparu.
Durant de longues semaines, ce navire et ses remorqueurs d’assistance ont fait des allers et retours en Atlantique, le temps que les États côtiers et l’État d’immatriculation trouvent une solution pour l’accueillir. Une sorte de pratique s’est instituée: un navire en avarie grave rallie, comme il peut, son littoral national. Le MSC-Napoli, britannique, a été échoué sur une plage britannique, et le MSC-Flaminia a achevé son voyage dans un port allemand.
Cela ne règle pas, tant s’en faut, tous les cas de figure. Le Prestige n’a pas résisté au refus des autorités espagnoles de le mettre à l’abri.