Suite à l’aggravation d’une dispute de souveraineté avec le Japon, Pékin va placer sous commandement unique ses diverses administrations chargées de faire respecter la loi dans les zones maritimes, a annoncé, le 10 mars, un haut responsable. Cette pratique se rapproche de la fonction de garde-côte “à la française”. La mesure vise à « sauvegarder les droits et intérêts maritimes du pays », a déclaré Ma Kai, secrétaire général du Conseil des affaires de l’État (gouvernement), lors du discours qu’il a prononcé durant la session annuelle de l’Assemblée nationale populaire (ANP, parlement).
Pour exercer son autorité dans les espaces maritimes qu’elle estime siens, la Chine envoie actuellement des navires de patrouille relevant de divers ministères, tels les garde-côtes qui dépendent du ministère de la Sécurité publique (police) ou les unités de surveillance des pêches gérées par le ministère de l’Agriculture. « L’efficacité laisse à désirer », a d’ailleurs reconnu Ma Kai.
D’où la décision de confier à l’Administration océanique d’État (SOA) le commandement unifié des moyens de surveillance des mers, comprenant les douanes, mais sans la marine de guerre chinoise qui fait partie de l’Armée populaire de libération.
L’Administration océanique d’État est placée sous l’autorité du ministère du Territoire et des ressources naturelles, mais sa direction opérationnelle pour le maintien de l’ordre va être confiée au ministère de la Sécurité publique, a indiqué l’agence Chine nouvelle.
Les relations sino-japonaises sont actuellement au plus bas en raison du conflit de souveraineté sur un petit archipel en mer de Chine orientale. Malgré les patrouilles japonaises, les Chinois dépêchent régulièrement des navires dans la zone.