Après une année 2012 marquée par une baisse de 2 % de ses trafics (voir notre article en p. 27), l’année 2013 inverse la tendance. Tant en janvier qu’en février, le port affiche des tonnages en hausse. Christophe Masson, président du directoire du Grand port maritime de Bordeaux, a annoncé, le 1er mars, une progression de 13 % en janvier et de 12,5 % en février. Les céréales enregistrent un bon début d’année, souligne le président du directoire. Sur les granulats, le port s’attend à une année de forte hausse. « Nous prévoyons une augmentation de 25 % de nos trafics pour atteindre 600 000 t cette année. Cette filière pourrait prendre la troisième place derrière les céréales et les hydrocarbures », a expliqué Christophe Masson. Seule ombre à ce tableau, la baisse des hydrocarbures, « mais nous devrions quand même finir sur une stabilité en 2013 », a rassuré Christophe Masson. Fort de ses trafics, le port réfléchit aussi au développement dans le cadre de son plan stratégique. Parmi les pistes de réflexion, outre la préservation des trafics actuels, Bordeaux vise un développement de la conteneurisation sur ses quais, et ce malgré les difficultés rencontrées actuellement au Verdon. Le président du directoire va plus loin et veut redonner à la Garonne son rôle de vecteur fluvial. En voyant passer les barges pour les pièces d’Airbus, Bordeaux s’imagine à redevenir fluvial. « Nous avons des grands travaux en cours et nous devons inciter à une utilisation plus large de ce mode dans l’évacuation et l’alimentation des chantiers de BTP dans la ville », continue Christophe Masson. Mieux, Bordeaux réfléchit à une logistique fluviale urbaine pour la desserte de la ville proche du fleuve.
7 jours en mer
Bordeaux inverse la tendance
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