« Je me félicite de cette étape importante pour l’amélioration de la sécurité de la production de pétrole et de gaz en mer dans l’Union européenne, a réagi Günther Oettinger, commissaire en charge de l’énergie, le 21 février. Les accidents passés ont démontré les conséquences dévastatrices des catastrophes en mer et ont rappelé la nécessité d’établir un régime strict en matière de sécurité ». La déclaration du commissaire européen fait suite à l’accord trouvé entre le Parlement et le Conseil de l’Union européenne (UE) sur la proposition de révision par Bruxelles de la réglementation portant sur les activités d’exploration et de production de pétrole et de gaz dans les mers européennes. « Les nouvelles règles doivent permettre de garantir que toutes les plates-formes pétrolières et gazières d’Europe respectent les normes de sécurité les plus strictes déjà en vigueur dans certains États membres, continue le communiqué de la Commission. La nouvelle législation doit aussi garantir une réaction rapide et efficace en cas d’accident sur un site offshore et limiter autant que possible les atteintes à l’environnement et aux moyens de subsistance des collectivités côtières. »
Mille installations
L’accord politique trouvé entre les députés et les représentants des gouvernements des États membres portent sur les textes bâtis par la Commission européenne, présentés fin octobre. La proposition législative de Bruxelles fait suite à un examen des cadres existants dans les 27 États membres de l’UE en matière de sécurité pour les opérations en mer lancé après l’explosion de la plate-forme Deepwater Horizon de BP au large du golfe du Mexique en mai 2010. Pour la Commission, il s’agit de tirer les leçons qui ont conduit à cette catastrophe et empêcher que cela ne se produise dans le milieu maritime européen. Aujourd’hui, plus de 90 % du pétrole et plus de 60 % du gaz produits dans l’UE proviennent d’opérations en mer. Plus de 1 000 installations sont opérationnelles dans les eaux de l’UE, principalement en mer du Nord. Au moins 14 catastrophes en mer (explosion de puits, perte totale d’une plate-forme de production, etc.) ont eu lieu dans le monde au cours des trois dernières décennies dont cinq au cours des dix dernières années. D’un point de vue financier, l’explosion de Deepwater Horizon a causé des dommages de 30 Md€, sans compter les pertes en vies humaines.