Le 7 mars (ou le 8 selon la météo), l’Abeille-Bourbon (205 t au crochet) effectuera un exercice de remorquage du CMA CGM-Marco-Polo, actuellement le plus grand porte-conteneurs au monde avec une voilure latérale de 12 700 m2. En quatre heures, l’équipage du remorqueur devra avoir passé la remorque, procédé au remorquage sur plusieurs milles, puis libéré le navire.
Seule limite pour la sécurité de l’équipage: pas plus de 30 nœuds de vent, nous a répondu la préfecture maritime d’Atlantique, soit 7 Beaufort. Un hélicoptère doit filmer les opérations afin, principalement, de pouvoir analyser à froid et dans le détail les différentes phases d’un exercice attendu depuis longtemps. En effet, au fil des années, plusieurs préfets maritimes ont publiquement exprimé leurs doutes quant à la « remorquabilité » des navires de grand fardage, porte-conteneurs ou paquebots. Le Grenelle de la mer de 2009 préconisait de « prendre en compte, dans l’adaptation des moyens de sauvegarde de la vie humaine, le gigantisme des navires et notamment des paquebots ».
Le 28 février est prévue une réunion de préparation de l’exercice. En effet, idéalement, en quatre heures, il faudra procéder à plusieurs types de remorquage: par l’avant et par l’arrière, mer de face et d’arrière, barre toute à gauche ou à droite, etc. Rappelons que le CMA CGM-Marco-Polo est sans doute le seul porte-conteneurs au monde à être équipé à l’avant comme à l’arrière de Smit Bracket, dispositif facilitant et sécurisant le capelage de la remorque. Une conférence de presse sera organisée après l’exercice, mais le plus important réside dans la diffusion du retour d’expérience. Une bonne pratique, peu souvent adoptée par les préfectures maritimes.