L’armement nantais Finistmer conclut un accord avec le Hollandais Atlantic Maritimes services, qui opère sur huit plates-formes pétrolières, une neuvième étant en livraison à Singapour. L’objectif: associer les savoir-faire pour les chantiers d’installation et d’exploitation des champs éoliens, et le service aux plates-formes pétrolières. Première cible en vue: l’appel d’offres pour la mise en place du champ éolien dans l’estuaire de la Loire qui doit être publié dans le courant de cette année.
« C’est juste un accord d’engagement des deux parties à associer nos métiers complémentaires, et à se présenter ensemble à des donneurs d’ordre, dit Marcel Le Roux, patron de Finistmer. Si on achète un remorqueur, une barge ou deux, ce seront des investissements sans commune mesure avec les leurs, qui ont des outils entre 100 M$ et 150 M$. La plate-forme, ici, en Bretagne, c’est 150 M$ à investir. Le mariage s’est fait par l’intermédiaire d’un Français qui travaille déjà avec nous et avec eux. Il les a convaincus que, pour travailler en France, on ne pouvait pas être que Hollandais. Avec des éoliennes si près des côtes, il y a une vraie nécessité de connaître la culture locale. Le rapprochement ne concerne pas que la Basse-Loire. Ils visent une implantation au Mexique; on pourrait y aller avec eux, avec un management commun. Ils ont aussi un contact avec EDF. Ils ont surtout une culture plate-forme, plus liée à l’exploitation pétrolière, à l’ingénierie qu’au pur maritime. Mais ils ont déjà planté une centaine d’éoliennes de 4 MW en travaillant pour Dong Energy [opérateur public danois pétrolier et électrique]. »
Le joint-venture n’a pas encore de nom, l’apport financier de chacun n’est pas encore défini. Marcel Le Roux se dit « assez serein pour une croissance rapide ».