Un compromis budgétaire qui compromet Seine Nord

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Les négociations sur le budget pluriannuel européen ont abouti, le 8 février, à un compromis. Le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, l’a souligné: « Comme tout compromis, il est imparfait. » Un euphémisme! En faisant le total des besoins d’infrastructure nécessaire pour la croissance en Europe, l’enveloppe est estimée à 32 Md€. Le « compromis » d’Herman Van Rompuy a coupé d’un tiers ces besoins. Avec 23 Md€, les infrastructures de transport européennes ne vont guère pouvoir progresser selon les modèles établis. Considérons qu’avec cette enveloppe, l’Europe ne se privera pas du minimum de ses infrastructures pour entrer dans une phase de croissance, comme le prévoit l’accord signé par les dirigeants européens. Quels projets seront les plus touchés? Allons-nous assister à la course folle des gouvernements pour faire valider leur projet d’infrastructure auprès des instances européennes? Il est certain qu’en France, Seine Nord pourrait bien faire les frais de ces coupes. Les difficultés à trouver les financements nécessaires au travers du partenariat public/privé ont amené les promoteurs de ce projet à demander une participation de l’Europe à hauteur de 20 %. En 1997, Lionel Jospin, alors Premier ministre, a enterré Rhin-Rhône. Le compromis budgétaire du 8 février pourrait bien creuser la tombe de Seine Nord.

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