MyFerryLink affronte une concurrence rude

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« Notre troisième navire, le Nord-Pas-de-Calais, vient de rejoindre notre flotte ce mercredi 13 février. L’ensemble de notre dispositif est enfin en place pour reprendre la clientèle fret. Depuis janvier, notre activité fret est en plein développement. » Le Nord-Pas-de-Calais complète les Rodin et Berlioz, rachetés par Eurotunnel avec les actifs de SeaFrance, et loués à la Scop MyFerryLink. Ils proposent pour l’instant des tarifs très concurrentiels par rapport à leurs concurrents (une base de 42 € au lieu de 130 € pour P&O).

Désormais, MyFerryLink (près de 500 salariés pour la plupart ex-SeaFrance) offre 12 départs par jour (au lieu de 8 jusqu’au 13 février) avec un rythme d’embarquement de 7 jours à bord pour 7 jours à terre. La compagnie s’est fixée un objectif de 12 % à 14 % de part de marché pour le fret et 8 % à 10 % pour le transport de passagers. « Il faudra plus de temps que prévu », confie Jean-Michel Giguet. Mais il affirme que le mois de janvier n’a pas subi de baisse d’activité par rapport aux quatre derniers mois, et que février s’annonce plutôt bien avec une hausse du trafic fret de 50 %.

Le 20 août, lors du démarrage, il n’y avait qu’une voiture de tourisme et deux camions. Mais, avant Noël, on a compté 100 000 passagers. « En termes de part de marché, confie le directeur général adjoint Raphaël Doutrebente, nous étions à un point de notre concurrent DFDS Seaways. Malgré un démarrage difficile, c’est un bon départ. » Après la liquidation de SeaFrance (880 salariés), en janvier 2012, seule la compagnie britannique P&O Ferries est restée en service entre Calais et Douvres, avec six navires. Dès le 17 février, elle avait affaire à un nouveau concurrent avec le consortium franco-danois DFDS Seaways qui aligne deux navires sur Calais-Douvres et assure 10 rotations par jour.

Autre motif de satisfaction pour la Scop: le 23 janvier, le tribunal de commerce de Paris, statuant en référé, a ordonné au liquidateur judiciaire de SeaFrance de verser 9,3 M€ à MyFerryLink au titre de l’aide à l’embauche prévue par le Plan de sauvegarde de l’emploi. Cela correspond à 25 000 € par salarié licencié. Un acompte de 7 M€ a été versé immédiatement. La concurrence n’en sera pas moins ardue pour les trois compagnies qui vont notamment devoir investir et affronter de nouvelles réglementations environnementales.

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