D’ici quinze ans, de nouveaux équipements devraient conforter ce rôle. C’est ce que prévoit le projet « Calais port 2015 », validé en octobre par le Conseil régional Nord-Pas-de-Calais, propriétaire des ports de Calais et Boulogne-sur-Mer depuis 2007. Plusieurs travaux ont déjà été réalisés qui s’intégreront dans le projet. Après une série de dysfonctionnements sur des passerelles ferries qui ont perturbé le trafic transmanche, la CCI Côte d’Opale a déjà aménagé deux postes qui peuvent accueillir les deux sister ships de P&O, Spirit-of-France et Spirit-of-Britain (213 m), les deux plus grands ferries de la ligne Calais-Douvres. Outre l’activité ferries, Calais 2015 « donne une place prépondérante » au développement du trafic de voitures neuves, « tant sur les capacités d’accueil nautiques que terrestres ». Ainsi l’embranchement ferroviaire des terre-pleins du port Est, opérationnel depuis juin 2011, permet l’acheminement des trains de véhicules neufs (PSA) depuis les sites de production jusqu’aux quais, équipés de trois passerelles ro-ro. Conçu pour accueillir du transport combiné, il représente le premier maillon du terminal intermodal de Calais 2015. En 2012, 102 500 véhicules ont ainsi été exportés via Calais (+ 14 % par rapport à 2011). La part des véhicules neufs acheminés par le train depuis les usines de production a progressé de 60 % sur un an, selon la CCI. Le projet 2015 prévoit de nouveaux postes d’embarquement pour les véhicules neufs et les remorques: de deux postes, plus un de secours aujourd’hui, Calais disposerait à l’horizon 2020 de quatre à six postes pour ces trafics, couplés à de nouveaux équipements de stockage et de manutention.
Le coût du projet est évalué à 600 M€ (contre 400 M€ lors du débat public en 2009). Les travaux (90 ha de terre-pleins gagnés sur la mer, nouvelle digue, nouveaux bassins et terminaux rouliers) devraient s’étendre sur une quinzaine d’années.