Le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, a reconnu, dans son analyse du budget pour les sept prochaines années, qu’il s’agit d’un « budget modernisé, réaliste, qui privilégie les besoins les plus urgents. Un budget imparfait sans doute, comme tout compromis, mais qui permet de concilier les points de vue ». Du côté des signataires de cet accord, certains ont présenté les politiques préservées, comme le gouvernement français qui y voit le maintien d’aides pour les agriculteurs. D’autres ont rassuré leurs contribuables sur les montants qui n’augmenteront pas. Il ressort des premières analyses de ce budget, des « coupes » dans certains postes et notamment pour le secteur des transports. Dès la fin des négociations, l’Espo, European Sea Port Organisation, a réagi à ce compromis par un « oui, mais… » Un « oui », parce que le budget prévoit 23 Md€, « une avancée aux 8 Md€ qui a été accordée au TENT dans la période 2007/ 2013 », souligne un communiqué des organisations européennes comme Espo, Ecsa, INE, Ecasba, Fepi. Le « mais » vient plutôt du fait que le projet initial du budget aurait dû consacrer une enveloppe de 32 Md€ pour couvrir les projets d’infrastructure que la Commission a mis sur pied au cours des trois dernières années avec les différents partenaires. « Nous sommes satisfaits de l’augmentation de l’enveloppe aux infrastructures de transport en comparaison avec les précédents budgets pluriannuels. Néanmoins, les dirigeants européens ont coupé dans un secteur de croissance économique. Il est temps pour les dirigeants européens de réaliser le poids du secteur des transports dans la croissance économique », souligne un communiqué des principales organisations européennes du transport. Des critiques qui ne veulent pas mettre des bâtons dans les roues de ce processus. Ces organisations demandent maintenant une adoption rapide par le Parlement. Avec cette enveloppe réduite, la commission européenne devra faire des choix sur l’utilisation des fonds. Les organisations européennes du transport appellent les députés à revoir ce programme dans une optique de développement économique en accordant la capacité de revoir les enveloppes à moyen terme, dès que la situation économique aura pris une nouvelle tournure.
7 jours en mer
Un budget modernisé mais imparfait
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