Pour montrer que le secteur fluvial n'est pas un secteur divisé entre, d'un côté, les artisans et, de l'autre, les grandes entreprises, les deux organismes souhaitent parler d'une même voix. Sur une durée de 18 mois, TFF va s'attacher à fédérer l'ensemble de l'offre française de transport fluvial de marchandises qui représente 4 000 emplois avec 700 M€ de chiffre d'affaires. Objectifs: défendre les intérêts du secteur, agir sur ses leviers de développement et promouvoir ce mode de transport. L'association souhaite, à terme, obtenir une vraie politique fluviale en France: « Le transport fluvial est mal connu et peu entendu, déclare Michel Dourlent, président de la Chambre nationale de la batellerie artisanale. La création de TFF, c'est avant tout pour nous faire mieux entendre, notamment des pouvoirs publics plus favorables au secteur: simplification de la réglementation, développement des infrastructures, harmonisation des charges… » Durant ces 18 mois d'actions communes, les deux organismes vont travailler sur l'image du secteur auprès des chargeurs et des industriels qui ont plus spontanément recours aux transports ferroviaires et routiers. « Le principal défi est celui de la compétitivité et de la restauration des marges », soutient Didier Leandri, président du Comité des armateurs fluviaux. Pour cela, il souhaite explorer trois directions: les innovations techniques et commerciales, l'organisation en répondant aux évolutions du marché ainsi que la professionnalisation en recrutant et en formant au-delà des spécialités de navigation. Le ministère vient notamment de valider la création d'un bac professionnel spécialisé dans le transport fluvial qui sera mis en place dès la rentrée. Du fait de la crise économique, les transports intérieurs de marchandises ont subi en 2008 et 2009 une chute sans précédent, passant de 424,9 Mdtkm en 2007 à 344,1 Mdtkm en 2009, tous modes de transport confondus. Le marché fluvial est celui qui a le mieux résisté. Il se développe et reste très compétitif, donnant ainsi une image de sécurité aux chargeurs et aux logisticiens pour l'acheminement des marchandises, ont souligné les responsables du CAF et de la CNBA. Le transport fluvial a progressé de 5 % en tonnes/kilomètres entre 2007 et 2011, alors que le transport routier a connu une baisse de 11 % et le transport ferroviaire de 20 %.
7 jours en mer
La CNBA et le CAF s'associent pour un meilleur développement du secteur
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