La croissance économique ne pourra se faire et surtout durer dans le temps sans une politique volontariste des États. Entre les deux guerres, le New Deal américain a permis le redressement économique par des investissements lourds dans les infrastructures. Il faut aujourd’hui s’engager dans une voie similaire sous peine de devenir un marché émergent de demain. Cette théorie, défendue par APM Terminals lors du dernier World Economic Forum, reflète le sentiment de plus en plus partagé que ce sont les infrastructures qui pourraient pérenniser la croissance, si elle revient. Malheureusement, en France, cette pensée a du mal à se faire entendre auprès de l’exécutif. Seine Nord attend de nouvelles décisions quand les premiers coups de pelle auraient déjà dû intervenir. Et dans les ports, l’heure n’est plus aux grands travaux. La France n’est pas seule dans ce cas en Europe. L’avenir de l’économie européenne repose sur les infrastructures et leur financement. L’Union européenne a un rôle majeur à jouer pour soutenir les États membres. Plus que d’être le gendarme d’une économie néolibérale, elle devrait être la caution de nouveaux projets.
Édito
Keynes, réveille-toi, tes enfants t’ont oublié
Article réservé aux abonnés