Pour le président du salon Euromaritime, président du réseau européen des clusters maritimes et président du cluster maritime français, Francis Vallat, l’heure de la consécration a donc sonné du 5 au 7 février, à la porte de Versailles. Frédéric Cuvillier, ministre chargé des Transports, de la Mer (hors tourisme côtier, construction et réparation navale) est même venu trois fois: le mardi matin pour l’ouverture, après le conseil des ministres du mercredi, pour coprésider avec Arnaud de Montebourg, ministre du Redressement productif, la réunion que tenait, dans le cadre du salon, le Corican (Conseil d’orientation de la recherche et de l’innovation pour la construction et les activités navales), qui a commencé sans eux. Et jeudi matin, pour accueillir et accompagner dans sa visite Maria Damanaki.
Après avoir entendu Francis Vallat l’assurer qu’il est bien « notre ministre. Présent quand il le faut », Frédéric Cuvillier a repris ses propos habituels: citer toutes les activités liées à l’eau salée, sauf le tourisme, et évoquer la nécessité d’élaborer une politique maritime intégrée, de « construire l’agenda maritime de la France ». Le « défi maritime est à écrire » (ce qui est bien vrai). Il a souhaité à Euromaritime d’être au maritime ce que le salon du Bourguet est à l’aéronautique. « Vous avez un ministre “partenaire” qui a la volonté d’agir », a-t-il assuré à l’auditoire. Il n’y a plus qu’à passer à la phase active.
La famille maritime fait penser à André Gide. Haitze Siemers, représentant la DG Mare, a rappelé le programme adopté le 8 octobre par les États membre en faveur de la croissance et l’emploi maritime. Les secteurs « prometteurs » en termes de potentiel de croissance et d’emploi sont le tourisme côtier et maritime, l’aquaculture, les énergies maritimes renouvelables, l’exploitation des ressources minérales et la R & D dans ces domaines. Francis Vallat ne veut pas entendre parler du tourisme côtier dans l’économie maritime: « Qu’un hôtelier soit en bord de mer ou à la montagne, cela ne change rien pour lui. » Il demande que la Commission mène une grande étude sur le fait maritime en Europe car il manque de données fiables. Il y a également un problème de périmètre de définition. À ce jour, cette demande n’a pas été satisfaite.