Cinq offres de reprises déposées auprès du tribunal de commerce de Rouen

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« Cinq dossiers ont été formellement déposés auprès de l’administrateur judiciaire pour la reprise de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne », a confirmé Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, le 5 février. Ce dernier a encore indiqué: « Deux des offres paraissent sérieuses et financées. Il s’agit de celle de l’investisseur suisse Terrae et de l’énergéticien égyptien Arabiyya Lel Istithmaraat ». Plus tôt dans la journée du 5 février, Arnaud Montebourg a assuré que l’État serait prêt « à mettre de l’argent dans la raffinerie ». Cette participation serait toutefois « minoritaire ». Les cinq offres vont être examinées par les administrateurs provisoires de Petroplus. Si un ou plusieurs dossiers sont jugés recevables, une audience de cession aurait lieu au tribunal de commerce de Rouen « dans un délai de trois à quatre semaines », selon l’intersyndicale. Si aucune offre de reprise n’est retenue, la raffinerie serait mise en en cessation d’activité vers la mi-avril. Ce qui signifierait la perte de leurs emplois pour les 500 salariés de Petroplus. Sachant que le 4 février, à l’issue d’une rencontre à Matignon entre les représentants de l’intersyndicale et du gouvernement, l’entourage du Premier ministre a précisé que « l’État s’est beaucoup mobilisé mais les chances de succès sont limitées ». L’hypothèse d’un plan social a aussi été évoquée lors de cette réunion au cas où les administrateurs et le tribunal ne jugeraient aucune offre crédible. Une éventualité que l’intersyndicale refuse d’envisager et critique donc les discussions entamées par le gouvernement avec le Shelle sur le financement du plan social. Enfin, le 6 février, Jean-Louis Schilanski, président de l’Union française des industries pétrolières, interrogé sur son analyse de la situation de Petroplus, a indiqué: « Si il y a un ou des repreneurs, tant mieux. Mais c’est un projet risqué. Il faut un repreneur avec des capacités financières solides pour relancer l’activité et la pérenniser dans un contexte difficile pour le raffinage français depuis plusieurs années. » Il a aussi fait part de ses interrogations sur les intérêts et les motivations des candidats à la reprise: « Ils ont tous des liens avec des pays producteurs au Proche ou Moyen-Orient. Il n’y a pas de grands groupes spécialisés dans le pétrole ou le raffinage. »

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