En décembre 2012, un protocole d’accord a ainsi été signé avec les CCI de Pau, de Tarbes et de Mont-de-Marsan. « Il va nous permettre de définir les conditions financières et techniques de création d’un OFP Sud-Aquitain, commente André Garreta, le président de la CCI de Bayonne. Sachant que plus on est rassemblé, plus on dispose de connexions, plus ce sera rentable. » Fin 2012, une étude de marché a ainsi pris le pouls du tissu local qui a témoigné d’un réel intérêt dans la mise en place d’une telle démarche. Un autre audit, plus affiné, est en cours pour identifier les maillages, évaluer les volumes potentiels et les types de marchandises. Le tout pourrait se traduire à l’horizon 2014 par des aménagements ferroviaires et la mise en place de services réguliers de proximité multi-lots.
Un volume conséquent
Tous ses quais étant embranchés, le port de Bayonne fait d’ores et déjà acheminer par fer 18 % de ses marchandises, soit un volume annuel allant de 600 000 t à 700 000 t. Un chiffre conséquent qui place Bayonne en 5e position des ports français pour son recours au ferroviaire. Y transitent notamment soufre, produits chimiques, maïs et de petits volumes de ferrailles. Des nouveaux trafics tel celui de soufre liquide par la Sobegi ou de quartz jouent de même la carte du report modal.
Cependant, face aux difficultés d’accès routiers à certains terminaux portuaires et face à l’encombrement des routes – un trafic journalier de 28 000 camions sur l’A63 est prévu d’ici 2025 –, André Garreta pointe l’urgence « d’apporter des réponses en favorisant le report modal » et considère les OFP comme un « élément d’attractivité des ports et de renforcement de la compétitivité des entreprises ». Intervenant en fin d’année dernière lors des Rencontres professionnelles du report modal en Aquitaine, Jean-Dominique Droneau, membre de Port Bayonne Avenir, qui rassemble les usagers du port, a précisé que « la force de frappe viendra des chargeurs et de leur capacité à se réunir et à monter un projet commun tant pour une ligne feeder que la mise en place d’un OFP ».