OFP La Rochelle: hausse du trafic malgré la concurrence

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La Rochelle a été le premier port français à se doter d’un OFP. Deux ans après sa naissance, il poursuit la croissance de son trafic. Celui-ci est passé entre 2011 et 2012 de 100 000 t à 200 000 t, « et ce malgré un marché très concurrentiel et une situation économique difficile », souligne Philippe Guillard, directeur du port par intérim et directeur de l’OFP. Les prévisions pour 2013 sont à l’avenant avec un nouveau doublement annoncé des volumes acheminés.

« L’éventail des trafics est plutôt large et conforme à la mission de l’OFP, qui est de soutenir et appuyer le développement du port, d’être un outil de ce développement. » La moitié du trafic concerne la pâte à papier, avec deux destinations: la Région Rhône-Alpes pour quatre papeteries et la Dordogne pour une cinquième. « Il s’agit d’un trafic structurant entre le port de La Rochelle et la région Rhône-Alpes, observe Philippe Guillard, et un barreau logistique important. » Les produits pétroliers en représentent un autre quart. Ils sont acheminés pour la société Picoty vers Bouchemaine dans le Maine-et-Loire, la Creuse et Chasseneuil-du-Poitou dans la Vienne.

Désormais les céréales

L’OFP a aussi démarré cette année un nouveau trafic, entrant cette fois, avec les céréales qu’elle transporte pour la Socomac et pour une coopérative qui livre à la Sica Atlantique. Cette dernière reste fidèle à Fret SNCF, avec lequel elle a signé un contrat l’année précédente. « Le marché des céréales est très important pour le port », rappelle Philippe Guillard. « La stratégie du port et de ses clients est précisément de faire du report modal. L’OFP nous donne les moyens d’aller plus loin. » L’enjeu est d’autant plus important que les deux tiers des céréales passant par La Pallice viennent de zones de production extérieures à la région Poitou-Charentes.

Malgré cet essor (que Philippe Guillard pondère de lui-même en rappelant qu’il est facile de doubler un trafic quand les volumes sont encore modestes), la situation reste tendue. « Mais nous avons montré que le modèle est pertinent, qu’il fonctionne et que les clients sont satisfaits. » L’objectif est maintenant d’élargir encore le rayon d’action.

Projet de plates-formes relais

Des investissements conséquents ont aussi été réalisés localement. L’ensemble du réseau a été refait, et ce en donnant désormais la priorité au rail sur la route. Ceci a permis de réduire le temps de parcours de l’entrée du port aux silos de la Sica, à l’autre extrémité du port, d’une demi-heure, de fluidifier le trafic et de gagner en sécurité. Une fosse de maintenance a également été aménagée, ce qui permet d’assurer la maintenance sur place sans avoir à renvoyer un wagon défectueux jusqu’à un centre spécialisé, là encore pour gagner du temps.

Un autre projet concerne un partenariat à développer avec les logisticiens de l’hinterland. L’idée est de mettre en place des bases logistiques relais dans lesquelles les transporteurs pourront charger les marchandises à acheminer jusqu’à La Rochelle ou charger celles qui y auront été déposées en provenance du port.

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