« La combinaison de ces deux types de trafics, la mise en synergie des plates-formes portuaires de Sète et de Port-La Nouvelle, la disponibilité de faisceaux ferroviaires importants afin de constituer des trains entiers, permettent d’atteindre une taille critique économiquement rentable pour assurer un service de transport de fret ferroviaire », expose la Région LR. Deux types de besoins sont identifiés: l’un directement lié aux trafics portuaires, l’autre dit « wagon isolé ».
À Sète, la Région LR a récupéré 34 km de voies ferrées (faisceaux Méditerranée et Peyrade) auprès de RFF en 2012. Les services de la Région LR et RFF travaillent pour délimiter techniquement les installations et équipements à adapter, afin d’assurer une séparation des deux domaines, celui du réseau ferré national et celui du réseau ferré portuaire. Autre dossier: le transfert et le redémarrage du chantier de transport combiné, situé à l’intérieur du port. Cette mission sera assurée par le candidat retenu pour l’exploitation ferroviaire portuaire. À ce jour, il n’existe pas d’OFP sur les ports de Sète et de Port-la-Nouvelle. Cette phase d’études techniques et de procédures administratives, assez longue, décourage pour l’instant les acteurs privés intéressés. Jean-Claude Brunier (T3M), candidat l’an dernier pour reprendre l’exploitation du chantier de transport combiné rail/route, a aujourd’hui « totalement abandonné ce projet. La Région LR n’a pas de visibilité avant 2014. Nous ne pouvons pas attendre aussi longtemps. Nous n’irons donc pas à Sète. Je ne comprends pas ces atermoiements. D’autant plus qu’une sortie ferroviaire pour un port est un avantage concurrentiel extraordinaire ». Le groupe Capelle (Vézenobres, Gard) a étudié également la création d’une plate-forme multimodale à Sète, pour finalement jeter l’éponge.