« La réflexion est en cours » indique Céline Eymet, responsable ferroviaire au port de Bordeaux, détachée de RFF. « La priorité actuellement est de rendre le réseau fiable et sûr. » Le port de Bordeaux, qui a été chargé depuis 2008 de la gestion et de la maintenance d’un réseau propre de 24 km de voies ferrées sur les terminaux de Bassens et du Verdon, a ainsi investi 300 000 € ces deux dernières années pour réhabiliter 11 km de sillons sur la zone portuaire du Verdon, désormais prêts à recevoir des trains. Après consultation, Bordeaux Port Atlantique a, de plus, désigné l’an dernier la société Socorail, filiale d’Eurotunnel, comme gestionnaire délégué des infrastructures portuaires via un contrat de quatre ans renouvelable. « Socorail, depuis juillet dernier, a mené une phase rédactionnelle de refonte de la documentation ferroviaire avant de prendre totalement, en novembre dernier, la tête de l’exploitation et de la maintenance préventive du réseau », précise Céline Eymet.
Pour autant, chez les opérateurs portuaires, la nécessité de rebooster le réseau se fait sentir. Mise à part la mutualisation de SPBL et In Vivo, sur Bassens, pour un service ferroviaire de trafic de céréales, les initiatives sont rares. La relance de la navette ferroviaire Bruges-Le Verdon, arrêtée depuis 2008, n’est de même toujours pas à l’ordre du jour. Au total, malgré une hausse entre 2008 et 2011 de 3,4 % à 4,9 % du trafic ferroviaire pré et post-acheminement sur le port, le tonnage atteint seulement 350 000 t par an
La majorité de ce trafic ferroviaire est constituée de post-acheminement de marchandises tel que des engrais, produits pétroliers, graines et oléagineux, coke de pétrole.