Le calendrier politique ne connaît pas les mêmes échelles temporelles que celui du simple citoyen, parfois électeur, toujours salarié ou employeur. Les promesses du candidat François Hollande, devenu depuis lors président de la République, et les déclarations faites par le ministre en charge des Transports, Frédéric Cuvillier, peinent à se faire jour. Quand le candidat a promis un ministère de la Mer, le président a donné un ministre délégué en charge des Transports et de la Mer. Quand le candidat promet, le 27 mars, une véritable politique qui met la mer au cœur des préoccupations, le président de la République et son gouvernement semblent hésiter sur les orientations à prendre. Sachons être patients, mais depuis presque huit mois, les actes politiques en faveur des ports et de la marine marchande se font attendre. L’exactitude est la politesse des rois, pas celle des ministres républicains. À force d’attente, les opérationnels jugent cette inexactitude à se prononcer sur la politique portuaire comme frôlant l’incorrection. Le ministre attend peut-être une politique européenne portuaire pour raccrocher les wagons français aux décisions de Bruxelles. Même cette non-décision devrait être indiquée. Le commandant a quitté la passerelle du navire de la politique maritime et portuaire française. Son lieutenant, le ministre en charge de la Mer, cherche encore son compas, qui doit être bien loin de son œil.
Édito
Politiquement incorrect
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