Le bilan 2012 affiche un mieux mais reste préoccupant

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La situation sur les mers du globe semble s’améliorer, selon l’IMB (International Maritime Bureau). En 2012, le nombre d’attaques de pirates a baissé de 48 % à 297. Une diminution des actes qui sont notamment liés aux actions menées par les marines nationales au large de la Somalie, explique les responsables de l’IMB. Autre tendance encourageante, le nombre d’otages pris par les pirates est en diminution. En 2012, les pirates ont pris 585 personnes contre 802 en 2011. Le bilan humain de ce phénomène demeure élevé, malgré tout, puisque l’IMB note que six membres d’équipage ont été tués et 32 blessés. « Les chiffres de la piraterie de l’IMB montrent une tendance à la baisse des attaques et prises de navires, a souligné Captain Pottengla Mukundan, directeur de l’IMB. Les membres d’équipage doivent néanmoins rester vigilants, et notamment dans les eaux dangereuses de l’est et de l’ouest de l’Afrique. » En effet, si la situation au large des côtes somaliennes semble aller en régressant, une nouvelle piraterie se fait jour en Afrique de l’Ouest, et surtout au large du Nigeria. L’IMB a dénombré 26 prises d’otages au Nigeria. Il a dénombré 58 incidents dans cette région et de nombreuses prises d’otage. Les pirates dans le golfe de Guinée sont particulièrement violents, indique l’observateur international. Les côtes nigérianes sont devenues particulièrement dangereuses avec de nombreuses attaques avec des armes à feu. Le Togo entre dans ce palmarès avec un nombre d’attaques qui augmente de façon considérable. Pour sa part, le Bénin note une diminution de ces actes.

Renforcer la sûreté des routes maritimes dans le golfe de Guinée

Le 10 janvier, l’Union européenne (UE) a annoncé le lancement d’un « nouveau projet destiné à renforcer la sûreté des routes maritimes entre les sept pays africains dans le golfe de Guinée ». Le programme, baptisé « routes maritimes critique du golfe de Guinée (Crimgo) », présente deux axes de travail. Le premier porte sur la formation de gardes-côtes dans les sept États côtiers du golfe: Bénin, Cameroun, Guinée équatoriale, Gabon, Nigeria, Sao-Tomé-et-Principe, Togo. Le deuxième concerne « la mise en place d’un réseau permettant l’échange d’informations entre ces sept pays et les agences de la région », précise le communiqué de presse de l’UE. L’objectif du programme Crimgo est de trouver une solution au manque de coordination entre les gardes-côtes des différents pays pour faire face aux actes de piraterie et rendre les eaux plus sûres. Il s’agit aussi d’établir une norme commune pour la formation maritime dans les sept pays concernés. Pour le commissaire au développement, Andris Piebalgs, « le projet Crimgo doit contribuer à améliorer la sécurité des transports en Afrique occidentale. En rendant les eaux plus sûres, l’UE contribue à dynamiser les échanges et la croissance et offre aux populations davantage de possibilités d’assurer leur subsistance ». Par le golfe de Guinée transitent actuellement 13 % des importations de pétrole et 6 % de celles du gaz dans l’UE. Or ce secteur est aussi l’un des plus dangereux de la planète en matière d’actes de piraterie, de trafics d’armes, de drogues et d’êtres humains.

Clotilde Martin

7 jours en mer

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