La CGT plaide pour une véritable filière de déconstruction de navires

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Dans la forme de radoub de Bassens, la filière déconstruction prend peu à peu du poids. Dès 2009 et le rapport parlementaire Cardo qui avait identifié Bordeaux comme un site privilégié pour cette filière, la cellule CGT du port de Bordeaux avait porté ce projet, tant au sein des États généraux de l’industrie (EGI) en 2009, qu’à l’occasion du Grenelle de l’Environnement ou, dernièrement, aux Assises de la Mer. Se félicitant que l’activité se concrétise enfin, les membres de l’Union départementale CGT Gironde et la CGT Ports et Docks de Bordeaux, réunis le 19 décembre près du chantier du Matterhorn, n’en ont pas moins lancé un appel pour réclamer une véritable structuration de cette filière qui pourrait surfer en partie sur le potentiel de « 157 navires à déconstruire d’ici 2017. »

Sur la base d’un GIP

« Avec la réforme portuaire, 30 000 emplois devaient être créés. Aujourd’hui, aucun projet n’est mis en avant. Bordeaux a l’opportunité de créer une filière, mais encore faut-il qu’elle se développe de façon pérenne », indique Cyril Mauran, secrétaire général de la CGT port de Bordeaux. Leurs revendications? Une plus forte implication des pouvoirs publics locaux, notamment de la part du Conseil régional « qui ne s’est pas encore positionné. » Plus concrètement, la CGT souhaiterait la création d’un GIP (groupement d’intérêt public) et d’une table ronde associant partenaires publics et privés. « Il est nécessaire d’anticiper et d’organiser cette filière, d’assurer une cohérence territoriale en associant les acteurs locaux spécialisés dans le recyclage et la valorisation de matériaux (l’aciérie bayonnaise Celsa serait mise à contribution), de garantir de bonnes conditions de travail et le respect des enjeux environnementaux et de donner de la visibilité à cette filière. »

Avec à la clé des investissements, tant pour la formation des salariés et pour des outillages plus performants en remplacement des deux grues de la forme de radoub de Bassens actuellement hors service que pour la réhabilitation des formes de radoub 1 et 2 des bassins à flot de Bacalan, sites complémentaires potentiels à la déconstruction ou la réparation navale. Concernés plus directement par les travaux de grutage, brouettage et chargement des matériaux, les salariés CGT du port de Bordeaux réclament de plus un recours, autant que possible, au maritime. En effet, pour le Matterhorn, tous les matériaux ont été évacués par camion.

– Ce cargo, qui transportait du phosphate d’aluminium, a été bloqué en 2010 dans le port de Saint-Malo suite à un mouvement de grève de l’équipage qui réclamait les salaires de plusieurs mois. Puis il a été abandonné par l’armateur et saisi.

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