Le 14 janvier, la SNCM devrait déposer son dossier de candidature à l’appel d’offres pour le service public maritime entre Marseille et les ports corses sur la période 2013-2023. Une remise de dossier sur fond de grève des salariés CGT de la compagnie.
« Tous les projecteurs sont braqués sur le Napoléon-Bonaparte. Ce navire symbolise le passé. Il y a bien plus important à présent. C’est notre avenir dans le cadre de du nouveau cahier des charges de l’Office des transports de la Corse », s’inquiétait, le 9 janvier, un marin syndicaliste CGT de la SNCM, à la veille de deux échéances importantes: la tenue dimanche après-midi du Conseil de surveillance de Veolia Transdev et le dépôt, le lendemain, du dossier de candidature pour la nouvelle délégation décennale de service public.
C’est en effet le 14 janvier que SNCM et CMN devraient déposer leur offre conjointe et solidaire à l’Office des transports de la Corse, et c’est également ce même jour que la CGT a appelé ses adhérents à observer un jour de grève.
« Les salariés sont inquiets car le cahier des charges n’est pas conforme à ce que nous attendions car son périmètre a été réduit. Je vais essayer de répondre à leurs inquiétudes quant aux lignes hors délégation de service public », a expliqué Marc Dufour, pdg de la SNCM, en ajoutant qu’il désapprouve la méthode des syndicats.
Le périmètre de la DSP se résume en effet à un service dit de base au départ de Marseille. La suppression de subventions pour le service complémentaire et l’aide sociale au passager au départ des ports de Toulon et Nice risquent en effet d’être lourds de conséquences pour les compagnies maritimes desservant la Corse.
La SNCM affrète l’Excelsior
Le 9 janvier, des représentants de GNV étaient à la SNCM afin de négocier les derniers éléments du contrat d’affrètement de l’Excelsior pour une période de 17 mois. Le navire battra pavillon tricolore et sera armé par du personnel de la SNCM. « Nous espérons une mise en service pour les vacances de février », a indiqué le directeur de la flotte Erik Lacoste. Seul bémol, ses 202,17 m de long qui vont contraindre la SNCM a déporter ses escales, de la Joliette au nord du port de Marseille. L’Excelsior devrait ainsi être exploité au Cap-Janet où le Jean-Nicoli opère déjà.