Les attaques de pirates « somaliens » ont considérablement décliné en 2012 mais ce phénomène reste un « business modèle » viable susceptible de connaître un nouvel essor en cas de réduction des forces navales internationales dans la région, a prévenu le 17 décembre le commandant sortant de la force de l’Otan spécialisée dans la lutte anti-piraterie, reporte l’agence Reuters.
Un nombre d’attaques qui passe de 24 à 7
Le nombre de navires arraisonnés par des pirates au large de la Somalie, est tombé à sept lors des onze premiers mois de 2012, contre 24 pour la totalité de l’année 2011, a précisé le contre-amiral néerlandais Ben Bekkering, commandant sortant de l’opération Ocean Shield. Créée en août 2009, cette force implique principalement des navires de guerre américains chargés essentiellement de protéger les navires marchands du programme alimentaire mondial. Mais 136 marins restent détenus en otage par les pirates, à qui cette industrie très juteuse a rapporté des millions de dollars en rançons. Ce phénomène a conduit l’Alliance atlantique, l’Union européenne et d’autres nations maritimes à dépêcher sur zone des navires de guerre pour patrouiller la région. « Je suis convaincu que si nos bâtiments disparaissaient, le modèle de piraterie serait intact », a déclaré l’amiral néerlandais, qui va passer le flambeau au contre-amiral italien Antonio Natale, lors d’une conférence de presse. La crise financière a conduit de nombreux pays occidentaux à tailler dans leur budget de défense, mais l’amiral Bekkering a affirmé ne voir aucun signe d’affaiblissement de l’engagement des pays membres de l’Alliance à l’égard de l’opération Ocean Shield. En mars, le mandat de l’opération, qui prévoit la présence concomitante dans l’océan Indien de 16 à 18 navires de patrouille, avait été prolongé jusqu’à la fin 2014.