L’Œuvre du marin breton vient de publier la 115e édition de son célèbre almanach. En liaison avec le Service social maritime, les quelques 17 000 exemplaires qui sont vendus chaque année servent à soutenir financièrement des marins et leurs familles se trouvant en difficulté matérielle. « L’an passé, 86 avances remboursables à taux zéro ont ainsi été accordées pour un montant de 77 000 €. Et ce sont 15 650 € qui ont été distribués sous forme de dons, dont 2 000 € à la SNSM », précise Xavier Leroux, président de l’Œuvre, qui qualifie l’Almanach de « nécessaire en mer et solidaire à terre. » Célèbre pour ses maximes humoristiques (Rien n’est moins sûr que l’incertain) ou moralisantes (Verre sur verre, rien n’est clair. Rouge sur rouge, y’a tout qui bouge), l’Almanach reste égal à lui-même sur le fond. À la fois bible et couteau suisse du marin, il contient toutes les informations nécessaires à la navigation: marées, météo, livre des feux et des phares, Ripam, radionavigation, textes officiels, accès à 350 ports, du sud de l’Angleterre à la frontière espagnole. En même temps il est un recueil de tout ce qu’il faut savoir sur la santé et la sécurité en mer, la signalisation et le balisage, les renseignements administratifs, etc. Il contient également des articles fournis par quelques partenaires tels que Pôle mer Bretagne, Ifremer, Agence des aires marines protégées et SNSM.
Sur la forme, l’Almanach a maintenu la formule à deux exemplaires, inaugurée il y a deux ans, qui rend bien plus commodes sa manipulation et sa lecture. Il a cependant encore évolué cette année en adoptant un nouveau papier qui offre le triple avantage d’être plus fin, plus léger et plus solide. D’autres évolutions sont actuellement en cours pour mieux répondre aux attentes de certaines catégories d’utilisateurs, ainsi que pour en séduire et en fidéliser d’autres. « Nous avons également entamé un travail de prospective avec l’École nationale supérieure des télécommunications de Brest », ajoute le président. « Une équipe internationale va nous aider à nous projeter dans le futur en menant des travaux sur trois registres: les usages, les techniques et le marketing. »