Après avoir franchi la passe nord et effectué sa manœuvre d’évitage, le Costa-Pacifica s’est mis à culer pour rejoindre le poste 181. C’est à ce moment-là que le navire a touché le duc d’albe construit en mars 2009 pour accroître le linéaire du Marseille Provence Cruise Center, destiné à l’accueil des paquebots.
« Le Costa-Pacifica est entré en contact avec une bouée portuaire en raison de fortes rafales de vent, provoquant une entaille de quelques mètres dans la coque sur le côté tribord du navire au-dessus du niveau de la mer. Aucun passager ni membre d’équipage n’ont été blessés », a précisé Costa quelques heures après l’accident. La compagnie a aussitôt fait appel aux chantiers navals de Marseille pour colmater la brèche de près de 8 mètres de long.
L’appareillage annoncé par Costa pour 2 heures du matin n’a finalement pas eu lieu et une centaine de passagers, excédés à l’idée de rater leur correspondance le lendemain à Barcelone, a quitté le navire.
Le Pacifica a finalement largué les amarres le lendemain en milieu de matinée et a rejoint Barcelone le soir même vers 18 h 30.
Le mistral, le duc d’albe, une erreur d’appréciation du pilote ou du commandant lors de la manœuvre? Les causes de l’avarie du Costa Pacifica demeurent encore inconnues. Toujours est-il que le paquebot n’avait pas pris de remorqueur pour effectuer sa manœuvre, alors que le vent soufflait à une vitesse de 20 à 25 nœuds.
Si le lamanage et le pilotage sont obligatoires, les ports français n’imposent pas le recours à l’assistance de remorqueurs durant la manœuvre (à l’exception de certains navires tels que les méthaniers). Une décision laissée alors à la libre appréciation du commandant…
Sorti des chantiers en 2009, le Costa-Pacifica jauge 114 500 t, pour une longueur de 290 m.