Le chantier H2X maître de l’infusion sous vide

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Le chantier naval spécialisé en construction custom et refit devient H2X en 2007 (né de la fusion de H2O avec le chantier iX-Yard et du contrôle de iX-Core). Cela ne l’empêcha pas de traverser la dépression de la filière entre 2008 et 2010 et d’essuyer un sévère plan social. En 2011, la société sort la tête de l’eau en revenant à l’équilibre. Une remontée qui se confirme cette année avec plusieurs commandes.

Après la livraison remarquée, au mois de janvier, de l’André-Malraux, un navire de 36 m destiné au Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM), H2X a fourni une pilotine 40′ pour les pilotes du port de Toulon et un grand dôme technique pour l’arsenal DCNS de Toulon. Il a également fait d’importantes modifications sur l’hydroptère et a procédé à la mise à l’eau du CTM 17 pour la DGA. Enfin, le chantier s’est attaqué à la construction d’un nouveau navire océanographique de 43 m de long pour une université d’Arabie Saoudite, le IXship-140 qui, à partir de la fin 2014, réalisera des travaux hydrographiques et halieutiques. Équipé pour effectuer des missions scientifiques jusqu’à 2 000 m de profondeur, le IXship-140 a été dessiné par le cabinet Mauric. Il sera construit en composite léger, le matériau privilégié d’H2X.

Baisse des coûts, qualité et innovation technologique

Le chantier naval maîtrise l’infusion sous vide qui permet de réaliser l’ensemble de la coque en une seule opération. Cette technique lui permet de réduire les coûts de construction d’environ 30 % et d’améliorer la qualité du produit fini. « Il est admis aujourd’hui que les composites offrent un bon compromis résistance/vieillissement. Ils sont plus légers et permettent donc de jouer sur la consommation du bateau. Ils peuvent être réparés presque partout sans gros outillages. Nous avons de surcroît développé les solutions pour réaliser des bateaux à l’unité, entièrement en composite et dans des coûts extrêmement raisonnables », explique Sébastien Grall, directeur général.

Malgré un plan de charge pour les deux ans à venir, le dirigeant d’H2X reste prudent. « Si les négociations en cours se finalisent, nous pourrons grossir significativement le chiffre d’affaires (il devrait être de 6 M€ en 2012). Certes, les contrats sont beaucoup plus longs à finaliser car il s’agit souvent d’appels d’offres publics », précise-t-il. La valeur ajoutée par l’innovation technologique, devenue le credo stratégique du chantier ciotaden, semble payer. Et la construction de yachts est devenue une carte de visite qui pourrait devenir un atout en cas de redémarrage du secteur. L’entreprise s’est renforcée après le licenciement d’une cinquantaine de salariés en 2009. Aujourd’hui, l’effectif est remonté à 54 salariés en CDI, plus une vingtaine de CDD et d’intérimaires.

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