En toute indépendance, le conseil d’administration de l’École nationale supérieure maritime du 3 décembre a élu à l’unanimité son président, Henri Moulinier. Directeur de la prospective et de la stratégie technique chez Thales, il est surtout connu pour être, depuis plusieurs années, le président du pôle Mer Bretagne. Il siège également au Comité national des littoraux et de la mer.
Plus concrètement, le même jour, a été présenté le rapport du conseil général du développement durable sur l’état financier de l’École arrêté à cet été, et ses préconisations. Il s’interroge également sur le projet havrais de construire un immeuble neuf d’une capacité de 1 000 élèves. Il propose la mise en place d’un tableau de bord comptabilité et relations humaines. Il est question de déterminer notamment le nombre d’équivalents temps plein qui travaillent dans cette structure improbable.
Ce rapport n’engage pas l’École, s’est empressé de rappeler un représentant direct de la supposée tutelle. Aucune réponse n’a été apportée concernant le projet havrais.
Un vote sous réserve a adopté le budget 2013, qui ne sera de toutes les façons pas tenu, aurait déclaré, de source syndicale, une personnalité « qualifiée ». Un complément budgétaire pourrait être accordé lorsque le nouveau d.g. de l’École, François Marendet, présentera son projet d’établissement avant la fin du premier semestre. Selon la déclaration du ministre de la Défense, Yves Le Drian, l’ENSM est un « sujet national » (voir JMM du 30 novembre).
Toujours sous réserve de plus amples réflexions de la part des armateurs, il a été décidé de réduire à 110 élèves la promotion 2013 de la filière académique. Si les armateurs s’engagent à trouver plus de stages durant la scolarité des élèves officiers, ce nombre pourrait être revu à la hausse. En 2012, il était de 180.
Pour faire bref, l’avenir de l’École se joue dans les six prochains mois.