« N’ayant pas réussi à nous éjecter de Toulon avec une délégation de service public (DSP), la délibération de l’assemblée de Corse va nous obliger à augmenter nos tarifs de 40 % pour les remorques et de 20 % pour le fret. Si les prix remontent à Toulon, il y a un risque que les trafics repartent sur Marseille. J’ai du mal à me dire qu’une telle mesure contribue aux résidents corses et à l’économie locale », a indiqué Pierre Mattei le 26 novembre, lors de l’assemblée générale de la Chambre de commerce et d’industrie du Var.
Le directeur général, qui réfute catégoriquement l’application de « tarifs plancher », entend bien tenter une nouvelle action en justice afin de « faire déclarer cette disposition illégale ». « Nous attendons la version définitive et nous allons l’examiner avec nos avocats », a averti Pierre Mattei qui a érigé la politique des prix bas en business model. Selon lui, cette nouvelle mesure, applicable à compter de la nouvelle DSP en 2014, s’explique par la volonté de « protéger le délégataire à Marseille ».
Devant les élus consulaires varois, il s’est néanmoins félicité de la décision de l’assemblée du 5 octobre limitant la DSP au seul port de Marseille et confiant aux compagnies non-délégataires présentes à Nice, Toulon et Marseille des obligations de service public (OSP). « Nous sommes contents car l’autorité de la concurrence a dit le droit », conclut-il.