Au Comité de la sécurité maritime: peu sur le Costa-Concordia

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Plus de dix mois après l’échouement catastrophique du paquebot italien sur une île italienne, cela fait un peu court. Ce n’est que le 15 octobre que le BEAmer italien a pu obtenir de la justice italienne le compte-rendu de l’analyse des boîtes noires faite par d’autres experts italiens. De source technique, en juin, le BEAmer italien n’avait toujours pas recueilli les témoignages de l’équipage.

Le 19 novembre, les US Coast Guard (USCG) et l’équivalent américain du BEAmer (National Transportation Safety Board) ont fait savoir qu’ils se joignaient à l’enquête technique italienne. Sur les 32 morts ou disparus causés par l’accident, deux étaient des citoyens américains. « Les preuves, la chronologie, l’analyse, les conclusions, les recommandations et le prérapport doivent être disponibles quel­ques mois après l’ouverture de l’enquête », souligne le communiqué des USCG.

Il ajoute que les USCG accordent la plus grande importance à la sécurité des navires à passagers, qu’ils soient américains ou non, dès lors qu’ils font escale aux États-Unis ou embarquent, quel qu’en soit le lieu, des citoyens américains.

La « soft » influence des autorités américaines pourrait être d’autant plus grande que Costa est filiale de Carnival, 1er groupe mondial de croisières basé et coté aux États-Unis.

L’Allemagne (12 morts) et la France (6 morts) sont depuis le début associées à l’enquête technique italienne. Lors du MSC du 18 mai, le BEAmer italien a précisé que la procédure judiciaire l’emportait sur toutes les autres.

Le MSC de novembre a approuvé les projets d’amendements au chapitre III de la convention Solas qui exigent que les exercices d’évacuation des passagers soient réalisés avant ou « immédiatement après » le départ du navire et non plus dans les 24 heures qui suivent. Cela s’appliquera à tout passager devant séjourner à bord plus de 24 h. Compte tenu du mode de fonctionnement de l’OMI, ces amendements devraient être adoptés en juin pour être applicables à la fin 2014.

Le MSC a également adopté la circulaire révisée sur les mesures opérationnelles recommandées, avant l’adoption de mesures obligatoires qui ne pourront pas être définies avant l’analyse du rapport définitif sur la perte du Costa-Concordia. Les nouvelles recommandations portent sur le renforcement des instructions d’évacuation disponibles sur les aires de rassemblement des passagers, sur l’enregistrement de la nationalité de chaque personne à bord, sur l’embarquement à bord des canots de sauvetage lors des exercices, sur la vérification que toute modification du plan de voyage du navire soit conforme à la politique de l’armateur exploitant. Les « recommandations volontaires » adoptées en mai restent, bien sûr, d’actualité, comme la mise à disposition des gilets de sauvetage supplémentaires dans les locaux publics afin d’éviter que les passagers soient obligés de revenir à leur cabine pour les prendre, ou la restriction de l’accès à la passerelle lorsque toute l’attention du personnel de quart est requise pour effectuer des manœuvres délicats ou par mauvaise visibilité.

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