Les salariés de Petroplus Raffinage Petit-Couronne (PRPC) sont toujours dans l’incertitude quant au devenir de leur site situé près de Rouen. Avec le spectre d’une fermeture, c’est également Le Havre qui s’inquiète pour l’avenir de sa manne pétrolière.
Interrogé sur le sujet, Hervé Martel, le président du directoire du Grand port maritime du Havre (GPMH) veut relativiser les choses malgré un impact réel en terme de trafic. « Tout d’abord, le sort de Petroplus n’est pas encore scellé. Des opérations se maintiennent jusqu’à mi-décembre. Petroplus, c’est 4 ou 5 Mt de pétrole brut pour le port du Havre sur le 28 Mt qui y transitent. C’est également plusieurs millions de tonnes qui sortent par le port de Rouen. C’est donc un impact non négligeable sur nos activités et notre chiffre d’affaires. La Normandie n’est pas la seule concernée. Depuis les années soixante-dix jusqu’à aujourd’hui, nous sommes passés en France de 24 raffineries à une dizaine. la production dans l’Hexagone est tombée de plus de 170 Mt de capacité de raffinage à environ 70 Mt aujourd’hui. Dans la région havraise, nous gardons deux grosses raffineries avec total et Exxonmobil », commente Hervé Martel. Le responsable indique au passage que ces deux sites industriels se sont modernisés pour mieux coller aux besoins du marché français. Total a notamment investi lourdement pour produire plus de gazole. « Tout cela fait moins de volume pour les ports mais les choses devraient se stabiliser à l’avenir… »