Il y a 80 ans… dans le Journal de la Marine Marchande

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Le 17 novembre 1932, Le Journal de la Marine Marchande revient sur la dernière réunion de l’Association des Grands ports français (AGPF) du 9 novembre. Une réunion qui s’est tenue sur le thème de la limitation de tonnage ou du nombre de navires dans les différents pays. Une question qui se pose encore 80 ans plus tard.

Dans son allocution, M. de Raulin a commencé par expliquer les conséquences pour les ports de l’augmentation de la taille des navires: obligation d’approfondir les chenaux d’accès, d’investir dans de nouveaux équipements… Une position que le directeur de la section des transports et communications à la Chambre de commerce internationale a appuyée. « Le caractère universel de la concurrence à laquelle sont soumis l’industrie de la construction navale et les compagnies maritimes rendent difficile la limitation des armements commerciaux maritimes. » Et il a conclu en soulignant qu’un « accord sur la course au tonnage sera complet et international ou ne sera pas. »

Déjà à cette époque, les gouvernements soutiennent les compagnies maritimes soit pour des choix économiques, soit pour des raisons militaires. Pour le directeur de la section des transports et de la communication de la Chambre de commerce internationale, envisager la limitation des navires dans leur nombre ou dans leur taille doit se faire, soit par un arrêt des constructions au péril de l’avenir de la construction navale, soit en remplaçant les plus vieux navires par des unités neuves. « Le tonnage de l’ensemble des flottes de commerce est trop important pour les possibilités actuelles du commerce international. »

Si les pays d’Europe du Nord, Allemagne, pays scandinaves et Pays-Bas semblent adopter l’idée d’un accord, la grande inconnue reste les compagnies maritimes britanniques. Pour M. Cangardel, directeur général de Compagnie générale transtlantique, la vitesse et la taille des navires répondent à une clientèle nord-américaine en recherche de confort. Et le président de l’Union des chambres de commerce maritimes, M. Barrès, se rallie à ce point de vue en y ajoutant la nécessité pour les ports de s’adapter à cette évolution au même rythme. Alors le directeur du Journal de la Marine Marchande de l’époque, René Moreux, propose un « Washington des flottes de commerce » qui sera appliqué par les gouvernements. Un caractère international qui ne doit pas « obnubiler » le monde maritime. « Il suffit que les grandes puissances l’adoptent, et ultérieurement les autres puissances, pour que la question angoissante du tonnage en surnombre soit résolue. » Si l’application aux conditions actuelles de cette solution peut paraître un peu naïve, elle a le mérite de s’interroger sur l’avenir d’un secteur économique qui, mondialement, pèse lourd.

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