J’ai fait un rêve, celui qu’un jour la France serait au cœur d’un débat portuaire. Pour une fois, il ne serait plus question de parler de ses handicaps mais de sa capacité à absorber des trafics qui ne sont pas destinés uniquement au territoire national. En offrant des services compétitifs, les ports français du nord et du sud seraient devenus des « pôles de compétitivité et de services aux clients ». Des ports économiquement attirant pour les opérateurs du commerce extérieur, socialement stables, qui encouragent ses clients à la promotion de solutions environnementales et avec des dessertes terrestres dignes de ce nom. Les études ne serviraient qu’à caler les pieds de nos vieux meubles bancals. La micro-économie se substituerait à la macro-économie. L’analyse des trafics détournés, encore que le mot dévié soit moins impropre dans ce contexte, n’aurait aucune raison d’être. J’ai fait ce rêve que les zones de chalandise des ports français soit une et indivisible pour contrer les tentatives concurrentielles des ports des autres pays européens. Malheureusement, la réalité est bien différente. Les ports français se disputent sur une frange de trafic quand ses concurrents européens s’arrogent une part importante du marché national. Et si demain, dans le portuaire comme dans d’autres secteurs, la question du patriotisme économique entrait dans le débat…
Édito
I have… a dream
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