Le 9 NOVEMBRE, AU PETIT MATIN, AU LARGE DE BELLE-ÎLE-EN-MER, un chalutier lorientais de 16,50 m, le Billabong, a été percuté par un chimiquier de 169 m battant pavillon finlandais, le Purha construit en 2003. « On a glissé sur son flanc deux ou trois minutes, le chimiquier a continué sa route. Le Crossa l’a joint, le commandant a dit qu’il n’y avait pas eu de choc », rapporte le patron pêcheur Franck Ruty. Avec des dégâts restreints, le chalutier a continué sa pêche après l’accrochage. « La collision supposée a eu lieu vendredi. Les investigations sont en cours. Pas de commentaires pour le moment », déclare Arvo Ruotsalainen, vice-président de l’armement Neste Shipping Oy, contacté par le JMM. Gendarmerie maritime, experts et assureurs enquêtent. Avec 25 000 t de port en lourd, le Purha (21 personnes à bord) aurait pu provoquer un drame. Le 9 avril 2012, toujours au large de Belle-Île , un chimiquier turc de 121 m, le Lady Ozge a percuté un chalutier lorientais de 12 m, le Père-Milo, qui a coulé aussitôt. Un marin a pu être sauvé, mais le patron est porté disparu.
OSG SOUS CHAPITRE 11
Overseas Shipholding Group (OSG), armateur spécialisé dans les hydrocarbures, est passé sous la procédure de surveillance du chapitre 11 de la loi américaine a annoncé Bloomberg le 14 novembre. Le Chapitre 11 prévoit une procédure de surveillance avant liquidation de la société. Selon Bloomberg, la dette de l’armateur s’élèverait à 2,67 Md$ pour une valorisation boursière de 4,15 Md$. Des difficultés financières qui tiennent principalement à un marché des frets pétroliers en perte de vitesse. Sur les dernières années, OSG a affiché des pertes sur les 13 derniers trimestres consécutifs. Les taux de fret ont perdu 96 % de leur volume au cours de cette période. En cause, des hivers moins rigoureux sur les deux rives de l’Atlantique nord qui ont réduit les importations d’hydrocarbures. OSG opère principalement sur l’Atlantique nord. L’arrivée d’opérateurs asiatique sur ce marché a aussi contribué à la baisse du marché des hydrocarbures. OSG viendrait allonger une liste d’armateurs en grande difficulté financière qui ont jeté l’éponge depuis 2008.