À l’heure ou les économistes cherchent vainement de nouvelles sources de croissance, l’Asie, l’Amérique du Nord, du Sud et l’Europe s’essoufflent. Les opérateurs économiques ont espéré voir le gouvernement chinois s’atteler à redémarrer le moteur économique. Pékin a adopté une position plus nombriliste qu’auparavant. Alors si des soubresauts secouent l’économie outre-Atlantique, la relance peine à repartir en Europe. Persuadés que la croissance se lèvera à l’est, comme nous l’avons connu pendant une décennie, nous en oublions de regarder au zénith, vers le sud. L’Afrique, avec sa force tranquille et ses ressources minérales incommensurables pourrait donner ce nouveau souffle tant attendu. Ils sont peu nombreux les opérateurs économiques à avoir perçu ce mouvement. Aujourd’hui, les Européens ont pris des positions majeures dans ce continent, notamment dans les ports et les systèmes de transport. « Nous avons un lien moral avec l’Europe mais à ne pas nous entendre, nous pourrions nous retourner vers l’Asie », soulignent les Africains. Il faut considérer l’Afrique sous l’angle du partenariat. La position des Européens pourrait rapidement s’effilocher si, demain, les Africains posaient des exigences. Il souffle un vent du sud dans les voiles du navire Économie. Sachons l’appréhender pour prendre le bon cap.
Édito
Le nouveau souffle de l’économie
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