Le trafic résiste après la chute des minerais et pétroles

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La belle courbe du trafic portuaire, qui ne cessait de progresser depuis le début des années 2000 a marqué le pas en 2008. Les volumes atteignent alors 57,7 Mt, très légèrement dessous de ceux de 2007, année record après six mois de croissance. Mais depuis, ils sont tombés jusqu’à 42,7 Mt en 2010 avant de retrouver, en 2011, le niveau de 2002: 47,5 Mt

2008 et 2009 sont certainement des années charnières. La crise économique, l’impact de la sidérurgie et l’arrêt du raffinage dunkerquois, avec la fermeture de Total Dunkerque, provoquent l’effondrement.

Pourtant, le trafic résiste dans le transmanche qui certes, a bénéficié de l’arrêt de SeaFrance sur la ligne Calais Douvres. Mais le dynamisme de la compagnie DFDS a fait le reste et voit la progression se poursuivre en 2011 et en 2012. En fait, le transmanche et le trafic roulier se consolident depuis cinq ans pour atteindre 2,6 millions de passagers en 2011. L’an dernier, DFDS a également transporté 500 000 camions et remorques, en augmentation de 4 %.

La compagnie s’est empressée de démentir toute rumeur de départ. Sa présence sur la ligne Calais-Douvres ne change rien à sa volonté de rester sur Dunkerque avec au moins trois navires. De la même façon, la construction du terminal méthanier et la perspective d’un nouveau trafic de navires spécialisés à compter de fin 2015, n’entament en rien sa volonté.

Premier pour la banane et la température dirigée

Le trafic conteneurisé se maintient très honorablement. En 2007, il était sous la barre de 200 000 EVP. Quatre ans plus tard, il atteint 273 000 EVP et donne beaucoup d’espoirs. Il faut y voir l’effet des travaux d’infrastructures (avec notamment un poste à quai en eau profonde) et l’arrivée de nouvelles lignes. Dunkerque s’insère sur la ligne Asie-Europe et progresse sans interruption. La réorganisation des lignes régulières entre l’Asie et l’Europe du Nord par CMA CGM et MSC ne devrait pas changer la tendance.

Malgré la crise, le développement du trafic entre l’Asie et l’Europe se consolide. Il se porte bien sur l’Afrique de l’Ouest et les activités de transport maritime courte distance ont le vent en poupe. On voit aussi se développer des spécificités comme cette ligne, ouverte cette année, entre le Maroc et la Russie, via Dunkerque. Il s’agit de trafics de fruits et légumes à température dirigée dans lesquels Dunkerque sait tirer son épingle du jeu.

La Russie constitue un débouché important. Dunkerque est devenu le seul français avec une liaison directe sur Saint-Pétersbourg toute l’année. En plein développement sur ce secteur, le marché russe est en passe de devenir le premier importateur de fruits et légumes en Europe. Or, les grandes lignes transocéaniques ne faisant pas la Russie en direct, CMA CGM a lancé un nouveau service permettant à Dunkerque de devenir une place de transbordement pour cette destination.

Équilibres

Dunkerque est ainsi le premier port français pour l’importation des fruits et légumes en conteneurs. Le port est fort d’une expérience acquise il y a douze ans. À partir de 1999, on voit se développer un important trafic de bananes antillaises. Celui-ci s’étend maintenant à la zone Caraïbes, à la République dominicaine, le Costa Rica, l’Équateur et le Surinam.

En 2011, on a également observé un bon des vracs liquides (+ 44%) avec les produits pétroliers. Le niveau demeure cependant moitié moins que celui de 2003. Mais surtout, si Dunkerque garde une base industrielle forte, son trafic demeure équilibré: les minerais et charbons représentent 40 % des échanges, les marchandises diverses 33 %, les liquides 17 % et les petits vracs 12 %.

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