Sur les neuf premiers mois de l’année, le nombre d’attaques de piraterie dans le monde accuse une baisse de 33 % à 233 actes répertoriés. Pour le Bureau maritime international (BMI), organisme international en charge de recenser les statistiques, ce chiffre est encourageant puisqu’il est le plus bas depuis 2009.
La zone allant du golfe d’Aden au large de la Somalie entre encore pour 30 % du nombre de ces attaques avec 70 cas. Pour le Bureau maritime international, la situation s’améliore. « Nous accueillons avec satisfaction les actions menées par les différentes forces navales déployées dans la zone qui assurent que les criminels sont écartés avant qu’ils ne portent atteinte aux navires, a souligné Captain Pottengla Mukundan, directeur du Bureau maritime international. La baisse du nombre d’attaques est une nouvelle encourageante, mais nous ne devons pas nous complaire dans de l’autosatisfaction. Ces eaux demeurent encore risquées et nous devons maintenir la présence navale. »
Si la situation s’améliore, au 30 septembre, 11 navires sont toujours détenus avec 167 membres d’équipage à bord et 21 membres d’équipage sont toujours pris en otage à terre.
Un mieux à l’est mais la situation semble se dégrader sur l’ouest africain. Dans le golfe de Guinée, le nombre d’attaques s’est élevé à 34 actes répertoriés contre 30 l’an passé. Les pirates montent à bord de navires transportant des produits pétroliers et n’hésitent pas à détruire les systèmes de navigation et de communication pour pouvoir décharger tranquillement les marchandises et les revendre sur le marché parallèle. Le Nigeria est le pays le plus touché de la région mais le Bureau Maritime International note une progression dans les eaux togolaises et béninoises. « Toutes les forces navales locales n’ont pas les moyens d’intervenir », souligne le directeur du BMI qui souhaite mettre les forces navales nigérianes en action sur toute la zone.