S’exprimant le 19 octobre lors d’un point presse, clôturant les journées d’études de l’Association nationale des élus du littoral, Frédéric Cuvillier, ministre délégué chargé entre autres, des Transports, a affirmé sa détermination à sortir Brittany Ferries de sa crise actuelle, soulignant que le pavillon français est un « enjeu majeur » pour le pays, rapporte l’AFP. « Ce qui me préoccupe, c’est l’état du pavillon français. […] Je veux que chacun se mobilise sur cet enjeu majeur pour le territoire français. » […] « Les enjeux de l’avenir », ce sont aussi « la réglementation autour du soufre et l’adaptation de la flotte aux conditions nouvelles » imposées par l’Union européenne.
« Brittany Ferries, c’est un joyau, une histoire, un patrimoine industriel. […] Cela oblige les acteurs de la Brittany Ferries, et cela m’oblige aussi. Je souhaite que nous puissions aborder les choses sereinement, avec la volonté d’aboutir et la conscience de l’enjeu. »
Le 18, c’est devant le Conseil supérieur de la Marine marchande que le ministre a livré, à huis clos, quelques pistes de réflexion. Selon une source présente, le ministre aurait déclaré que la « compétitivité du RIF n’est pas un tabou ». Il faut s’attendre à une prochaine communication sur la relance portuaire, sans qu’il soit question d’une nouvelle réforme car il faut laisser du temps à la précédente pour produire ses effets. Certains, négatifs, ont été évoqués comme l’accès, dans un port précis, à l’outillage portuaire privatisé, par un concurrent. La perte de culture maritime dans les services déconcentrés de l’État aurait également retenu l’attention du ministre. Ni le site du ministère, ni le blog privé de Frédéric Cuvillier ne font état de ces réflexions. La feuille de route du transport maritime français et des activités portuaires associées reste à écrire.