Bourbon a confirmé le 17 octobre que sept membres d’équipage, (6 Russes et 1 Estonien), ont été enlevés lors de l’arraisonnement du Bourbon-Liberty 249, survenu le 15 octobre au large du Nigeria. Les neuf autres membres d’équipage demeurés à bord sont sains et saufs et en bonne santé. Le navire faisait route vers le port d’Onne.
La cellule d’urgence immédiatement mise en place par Bourbon est mobilisée pour obtenir une libération dans les meilleurs délais et les meilleures conditions de sécurité.
La compagnie est en contact avec les familles et les tient régulièrement informées, indique-t-elle.
Elle continuera de rendre publique toute nouvelle information déterminante et avérée mais ne fera aucun autre commentaire qui pourrait nuire à la libération des otages. À la date du 24 octobre, Bourbon qui a choisi de renvoyer toute demande d’information sur une adresse électronique, n’avait rien diffusé de nouveau.
Ce n’est pas la première fois que le personnel employé par Bourbon dans le golfe de Guinée est victime de prise d’otage: août 2008, deux Français sont enlevés dans un bar du port d’Onne; fin octobre 2008, dix marins dont huit Français sont enlevés sur un navire opérant au large du Cameroun; début 2009, neuf navigants sont capturés en mer puis libérés quelques jours plus tard. En septembre 2010, trois marins français sur un équipage de 16, sont enlevés lors de l’attaque de leur navire exploité au large du Nigeria.
Jacques Saadé distingué
Le 18 octobre, le mensuel britannique Containerisation International a remis à Jacques Saadé, Pdg et actionnaire majoritaire du groupe CMA CGM un prix couronnant l’ensemble de sa carrière (Lifetime Achievement Award). Il est question de souligner ainsi « son engagement et sa contribution au développement du commerce maritime et du transport conteneurisé et son exceptionnelle carrière qui lui a permis d’amener CMA CGM au 3e rang mondial des compagnies conteneurisées ». Qu’en conclure? Que la gouvernance du groupe va devoir changer, de gré ou de force? En effet, le Fonds stratégique d’investissement conditionne son éventuelle entrée dans le capital du groupe à la restructuration de sa dette. Et, il y a quelques mois, le pool bancaire exigeait une restructuration de la gouvernance; ce qui entraîna le bref passage de Philippe Soulié.