Le tribunal de commerce de Rouen prononce une liquidation judiciaire

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La raffinerie Pétroplus de Petit-Couronne a été placée en liquidation judiciaire le 16 octobre par le tribunal de commerce de Rouen. Les juges ont, dans le même temps, accordé un délai jusqu’au 5 novembre pour trouver un repreneur. Ils ont toutefois rejeté les offres de reprise de Net Oil et de Alafandi Petroleum Group. Pour le porte-parole de l’intersyndicale CGT, CFDT, CFE/CGC, Yvon Scornet: « Il y a encore des repreneurs potentiels mais je vois mal la possibilité d’aboutir d’ici le 5 novembre. Nous allons tout de même continuer à nous battre. » Il a également regretté le rejet du tribunal de l’offre de Net Oil, basé à Dubaï. Près de 480 salariés travaillent à la raffinerie Pétroplus de Petit-Couronne près de Rouen en Seine-Maritime. En ajoutant les sous-traitant de l’activité, les entreprises de stockage ou le port de Rouen, le nombre de personnes concernées par l’arrêt de la raffinerie atteint quelque 2 000 familles, selon Yvon Scornet. Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, a pris « acte de la décision du tribunal » en publiant un communiqué. Il précise que « le gouvernement poursuivra ses efforts visant à faire aboutir une solution de reprise […] ». Parallèlement, un travail conjoint avec le ministre du Travail Michel Sapin va être mené pour « le repositionnement industriel de Petit-Couronne avec l’ensemble des acteurs de la filière pétrolière et apporter des solutions d’avenir aux salariés du site ». Pour le président du groupe communiste au conseil général de Seine-Maritime: « L’entreprise Pétroplus, gérée par ses salariés depuis plus d’un an, est rentable. Nous demandons au président de la République et au gouvernement de prendre toute mesure d’urgence et d’agir en conséquence pour permettre la pérennisation de l’activité en allant s’il le faut jusqu’à la réquisition du site et la nationalisation de l’entreprise. Nous demandons l’adoption de la loi contre les licenciements boursiers, déposée par les élus communistes dans les deux assemblées. Compte tenu de la majorité de gauche, claire, large dont nous disposons à l’Assemblée nationale et au Sénat, l’adoption de ce texte ne doit souffrir d’aucun obstacle. » La raffinerie fondée en 1929, revendue par Shell à Pétroplus en 2008 a été placée en redressement judiciaire en janvier 2012 suite à la faillite de sa maison mère suisse.

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