Le premier épisode a lieu le 6 septembre lorsque quelque 280 passagers débarquant à Marseille du Princess-Danae adressent une plainte au tour-opérateur NDS Voyages (spécialisé dans les voyages à vocation spirituelle) pour une croisière tronquée de ses deux dernières escales. Et pour cause, le navire, immatriculé à Madère et qui appartient à la compagnie portugaise Classic International Cruises, semble fuir ses créanciers. Il ne repartira pas si tôt de Marseille. Quelques jours plus tard une mesure conservatoire du tribunal de commerce de Marseille le cloue à quai en même temps qu’un autre navire de croisière de la même compagnie, le MV-Athena. Des créances (300 000 € de soute) et des salaires impayés à la plupart de leurs 470 marins ont motivé la décision.
On pense alors que le différend financier va s’arranger d’autant que le MV-Athena affrété par la compagnie belge All Ways, doit bientôt partir en croisière en Méditerranée. Retenus à bord des deux navires, les marins de la croisière perdue (parmi lesquels de nombreux Philippins, Indonésiens et Ukrainiens) entament un long voyage immobile. Bien que la paye ait été versée à certains d’entre eux, le 9 octobre les équipages et leurs navires étaient toujours retenus. Ils poursuivent la mauvaise série « la croisière ne s’amuse pas » dans un port qui fait de cette activité un fleuron.