Le 2 octobre, le Journal officiel a publié les quatre décrets de création des Grands ports maritimes d’Outre mer. Ils viennent en application de la loi du 22 février. Ainsi, le 1er janvier 2013, en Guadeloupe, Martinique, Guyane et Réunion, les ports prendront le nom de Grands ports maritimes. Ils viendront en remplacement du Port autonome de la Guadeloupe et des trois ports d’intérêt national des autres départements ultramarins. Lors de la création de ces nouveaux établissements, Victorin Lurel, ministre des Outre-mer, et Frédéric Cuvillier, ministre délégué chargé des transports, de la mer et de la pêche se sont félicités de l’achèvement de cette réforme.
Cette réforme de certains ports ultramarins se calque sur la réforme entreprise dans les ports métropolitains en 2008, « tout en tenant compte des spécificités locales », indique un texte du ministère des transports. Désormais, les collectivités territoriales verront leur présence dans le conseil de surveillance renforcé. De plus, au travers de cette réforme, le ministère ajoute une dimension économique et sociale. Le texte intègre une plus grande vigilance sur la maîtrise des coûts de passage portuaire. Après les mouvements sociaux qui ont perturbé les îles des Antilles en 2010, les coûts de passage portuaire ont souvent été pointés du doigt. Enfin, cette nouvelle gouvernance devrait permettre aux établissements une plus grande réactivité dans le cadre de leurs projets d’investissements.
Localement, cette réforme semble être bien acceptée. « Elle reprend les grandes idées défendues en 2008 pour la Métropole et s’adapte quand même à nos spécificités, explique un responsable portuaire ultramarin. Nous avions besoin d’une plus grande réactivité dans nos décisions. La modification de la gouvernance nous donne cette opportunité. »