L’accord signé le 1er octobre dernier avait mis fin au lock-out imposé par la direction de l’armement pendant 12 jours. Se pliant au choix des 59 % des votants qui ont accepté les conditions de la reprise, la CGT a signé cet accord qui portait entre autre sur la durée et l’aménagement du temps de travail des équipages. Mais elle n’a pas été suivie par la CFDT, syndicat majoritaire dans l’armement, qui a continué à refuser les conditions de rémunération et de temps de travail. S’appuyant sur la loi de 2008 sur la représentativité syndicale qui permet au syndicat majoritaire de dénoncer un accord signé par une autre organisation syndicale, la CFDT Syndicat – maritime Normandie a fait connaître son opposition par courrier en date du 8 octobre dans lequel elle s’oppose à cet accord. Il ne sera pas applicable dans les faits, argumente-t-elle. Avec le rythme imposé, les personnels ne tiendront pas.
Une attitude qui fait littéralement bondir la direction de la compagnie. « Cette opposition hypothèque gravement l’avenir de l’entreprise, a fait savoir la direction de l’armement dans un communiqué. Nous prenons acte de la volonté de la CFDT Syndicat - maritime Normandie de détruire Brittany Ferries. » La centrale syndicale demande quant à elle l’organisation de nouvelles rencontres et la nomination d’un médiateur. En contrepartie, elle garantit la paix sociale pendant la durée de ces négociations.