« Ô triste mer! sépulcre où tout semble vivant! », écrit Victor Hugo dans La Légende des Siècles. En ce début du mois d’octobre, le naufrage du ferry dans la baie de Hong-Kong nous ramène vers de tristes souvenirs. Il y a 10 ans, le 25 septembre 2002, le navire Joola sombre dans les eaux de la Gambie faisant 2 000 morts. Le navire repose toujours par le fond. Les causes du sinistre sont à trouver dans la surcharge du navire, le commandant du navire aurait manqué de compétence et de négligence. Plus proche de nous et sans des conséquences humaines aussi graves, le MSC-Rena s’échoue sur l’îlot de l’Astrolabe, proche de la Nouvelle-Zélande. Si fort heureusement aucun membre d’équipage n’est porté manquant, le navire est toujours le nez planté dans l’îlot, un an plus tard. Des dates anniversaires comme ces deux-là, nous aurions malheureusement pu en trouver de nombreuses autres et lister les conséquences humaines, économiques et sociales de ces sinistres. En ces jours de souvenir apparaît malgré tout une lumière avec la décision de la Cour de cassation de Paris dans le procès du naufrage de l’Erika. La Cour suprême française a reconnu la compétence territoriale à la France pour juger d’un sinistre dans sa ZEE. Avec le MSC-Flaminia, un nouveau sinistre a été évité qui aurait pu tourner au drame. Hier les pétroliers, aujourd’hui les porte-conteneurs de 15 000 EVP avec à leur bord des boîtes chargées de produits parfois aussi nocifs pour l’environnement que le pétrole. Et demain, quel sinistre nous promet-on, et pour quelles causes?
Édito
Tristes jours
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