MSC-Rena: un an déjà

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Affrété par MSC, le porte-conteneurs MSC-Rena appartenait au Grec Daina Shipping. Au moment de l’échouement, il transporte 1 368 conteneurs dont 32 classés (mais pas nécessairement déclarés) IMDG, et 121 contiennent des produits alimentaires périssables. 547 sont chargés en pontée et 821 en cale. Environ 169 ont finalement terminé à l’eau. Le tiers avant du navire (qui a fini par se casser) contenait environ 250 boîtes. Au total, 1 003 conteneurs ont été récupérés.

Sur les 1 700 t de fuel lourd, 200 t à 300 t se sont déversées en mer. Contre vents et marées, la coque a résisté jusqu’à la nuit du 7 au 8 janvier avant de se briser. Les deux tiers arrière reposent sur un haut-fond, immergés, alors que l’avant est toujours solidement ancré sur l’îlot.

Au 28 septembre, 430 t de tôles d’acier ont été récupérées de l’avant du navire, soit plus de 20 % du poids total à enlever. Les opérations de transfert à terre se font par hélicoptère gros porteur.

Début octobre devrait commencer la découpe de la partie immergée de la coque. Deux équipes de plongeurs doivent se relayer.

La chasse aux débris flottants en tous genres se poursuit le long des côtes ainsi que la surveillance du littoral en matière de résidus d’hydrocarbures.

Le sort de l’épave en cours d’analyse

Le 2 octobre, les autorités néo-zélandaises et Daina Shipping ont trouvé un accord financier selon lequel l’armateur et son P&I (The Swedish Club) verseront à la Couronne 27,6 M$, mettant ainsi fin aux procédures engagées. Le sort de l’épave est en cours d’analyse. S’il est décidé de la laisser en place, l’armateur et son assureur se sont engagés à verser 10,4 M$ supplémentaires, représentant l’économie réalisée sur les coûts d’enlèvement.

Le 25 mai, après avoir plaidé coupables, le commandant et le second ont été condamnés par la justice néo-zélandaise à sept mois de prison ferme pour navigation dangereuse et entrave à la justice. Pour gagner du temps, ils se sont trop rapprochés de la côte et ont, après l’échouement, modifié le journal de bord. Le prérapport du BEA mer néo-zélandais note toutefois que le navire a pris 13 heures de retard durant sa dernière escale, à Napier. Selon son dernier ETA à la prise du pilote, le MSC-Rena aurait dû se présenter vers 3h. Or la capitainerie de Taurangua lui a indiqué qu’à cette heure, la fenêtre de pilotage serait terminée. La capitainerie lui a donc conseillé de se dépêcher.

Pour l’anecdote, il faudra attendre jusqu’au 22 novembre 2011 pour que MSC s’aperçoive que 21 conteneurs contiennent des dangereux non-déclarés. Dans un premier temps, seules 11 boîtes sont « manifestées » IMDG. Heureusement, ces 21 conteneurs contiennent environ 490 t de cryolite en poudre, un minerai servant à la production d’aluminium et faiblement dangereux tant qu’il n’est pas ingéré ou inhalé. Il n’y a pas que le poids réel des conteneurs qui pose problème depuis des années.

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