« Nous avons une stratégie à long terme », souligne le secrétaire général de Damen, André Hollander. Si le chantier vise en priorité les pétroliers et les méthaniers, il a très précocement réagi suite à l’accident du porte-conteneurs MSC-Flaminia dont la réfection lui aurait fourni de longs mois de travail. La frilosité des autorités françaises en a décidé autrement.
Après la perte de deux LNG de Shell, qui ont privilégié les chantiers espagnols, Damen Brest a enfin accueilli son premier méthanier. L’arrivée du LNG-Sokoto, de l’armement Bonny Gaz Transport, pour un arrêt technique de 25 jours, réjouit toute la filière de la réparation navale brestoise. Ce méthanier de 288 m de long et d’une capacité de 135 000 m3 est entré en forme 2 pour sa visite des dix ans. « Au-delà de la liste de travaux à réaliser, ce navire est surtout le symbole même du retour des méthaniers que nous attendions tant », commente André Hollander qui sait pertinemment qu’il faudra faire preuve de patience. Faisant clairement allusion à certains déboires de sécurité de l’ex-Sobrena, il rappelle le proverbe hollandais qui dit que « si la confiance vient à pied elle repart à cheval ». Depuis l’entrée en bassin du LNG-Sokoto, deux autres navires ont fait une rapide escale technique aux quais de réparation brestois. En panne au large de Brest, le chimiquier Bow-Sea, sous gestion du Norvégien Odfjell, et l’Eships Barracuda, pétrolier-chimiquier de l’armement Émirates Ship Investment géré par Northern Marine Management, prouvent que Damen Shiprepair Brest continue à jouer un rôle de « garage à navires » au large de la pointe bretonne.