« Depuis trois ans nous avons montré, avec la réforme portuaire, que nous savions trouver des solutions, y compris pour réduire les effectifs. Mais impossible d’accepter comme cela, de but en blanc, une réduction systématique de l’emploi. Si c’est ça le changement, c’est pire qu’avant! » Ne supportant pas la politique du fait accompli, sans concertation, Pascal Pontac, secrétaire général de la CGT du port de Nantes Saint-Nazaire, a annoncé une grève pour le 21 septembre, reconductible jusqu’au 6 octobre, pour s’opposer au principe de non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux jusqu’en 2017, mesure figurant au plan d’économies qui doit être voté le 21 septembre par le conseil de surveillance. Le non-remplacement intégral des départs à la retraite est demandé par l’État comme signe de bonne gestion, en contrepartie d’une autorisation d’endettement supplémentaire. Le port prévoit d’investir 40 M€ d’ici 2023. « Supprimer 10 emplois par an, réaliser ainsi 1 M€ d’économies n’est même pas à la hauteur des enjeux financiers, souligne Pascal Pontac.D’autres ports en France font autrement, développent les ressources domaniales, renégocient les prix avec les opérateurs de terminaux. »
Pour la direction du port, il ne s’agit que de « mesures de nature à augmenter le chiffre d’affaires tout en maîtrisant les charges de fonctionnement dont les frais de personnels, rappelant l’accord social local signé en mai 2010, permettent notamment, par des départs en préretraite, d’adapter les effectifs ».