Un secteur logistique en attente

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La logistique urbaine a produit l’an dernier le projet d’entrepôt le plus sérieux du port de Nantes-Saint-Nazaire pour 2013. L’an prochain, le spécialiste en immobilier Alsei construira trois bâtiments d’un total de 30 000 m2, en plein milieu de Nantes, à proximité du terminal à bois de Cheviré. « Pour répondre aux besoins de la logistique urbaine de proximité », a indiqué Alsei. En dehors de cela, le secteur de la logistique reste dans l’expectative. En dépit de certains appels du pied. « Nous attendons un véritable effet de levier de l’entrée en service des entrepôts prévus à Montoir, derrière le terminal à conteneur. Cela devrait éviter qu’une grande partie des flux du secteur agroalimentaire remonte vers Le Havre ou Dunkerque », indique Marc Perrot, directeur de l’agence CMA CGM.

Sa réflexion s’appuie sur l’expérience du retour de la banane antillaise en janvier 2012, grâce à la reprise de la ligne vers Fort-de-France. Bananes en import et fourniture des hypers et supermarchés des Antilles à l’export. Les entrepôts du terminal fruitier ont repris vie ainsi que les mûrisseries du groupe Intermarché dans la moitié ouest de la France.

70 000 m2 d’entrepôts sont en projet derrière le terminal à conteneurs dont deux en température dirigée. L’un d’eux est à la veille d’aboutir. « Les études se poursuivent. Nous manquons réellement d’entrepôt pour le froid. Mais Lorient en possède un où ne se promènent plus que des araignées. Il n’est pas insensé de se demander vraiment si cela en vaut la peine », indique Jean-Pierre Chalus, le président du directoire du port.

D’autres projets, notamment un silo sur le terminal vrac, sont stoppés par l’établissement des plans de prévention des risques technologiques autour des sites Seveso de Montoir (terminal méthanier, usine chimique) et de Donges (raffinerie).

Soucis seulement conjoncturels? Ils pourraient ne pas durer pour les spécialistes locaux de la logistique industrielle. Déçus par le ralentissement des chantiers de l’Atlantique – mais les usines Airbus tournent à plein régime –, ils commencent à tirer des plans sur la comète en vue du développement de la filière éolienne qui arrive très vite.

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