« On fait attention. On est plus regardant sur les dépenses. Ce qui amène à différer les plus grosses maintenances. » Benoît Gaschignard, le président du Syndicat des pilotes de la Loire, fait ses comptes: − 5 % sur le chiffre d’affaires en 2011, mais une augmentation des trafics traditionnels tel que le pétrole, les conteneurs et une consolidation du trafic de l’autoroute de la mer permettent de pondérer une baisse en 2012 à −2 %. Le gaz, trafic important pour la station, n’est plus au rendez-vous: 5,5 Mt en 2008, 3,8 Mt en 2011, 2 Mt prévues en 2012. Le premier responsable de cette chute est le gaz. « Le nombre de prestations de pilotage s’affaisse: 5 519 en 2010, 5 320 en 2011. L’effectif de la station de pilotage de la Loire donc est passé de 32 à 31 en 2011 », indique Benoît Gaschignard.
L’entretien de la flotte va donc prendre juste le temps qu’il lui faut. Les pilotes de la Loire travaillent avec quatre vedettes en plus du bateau-pilote la Couronnée-IV, qui stationne en permanence au large de l’estuaire. L’une d’elle a été remplacée l’an dernier. Une seconde devait l’être en mars, elle le sera en septembre. Pour les deux dernières, le plan de renouvellement sera suivi mais sans précipitation. Quand à la Couronnée-IV, achetée en 2007, elle a vingt ans devant elle.
Benoît Gaschignard s’inquiète plutôt pour le compte d’exploitation des années à venir « en raison de la crise économique ». Après la réforme portuaire, il est « en attente, d’une croissance dont les opérateurs des terminaux ont les clés ». Il relève une amélioration des conditions d’exploitation du terminal à conteneurs, TGO. Les pilotes, de leur côté, sont prêts à accueillir « les plus gros navires du monde », les Qmax. Des tests sur le simulateur du Syndicat des pilotes du simulateur de l’Atlantique (SPSA), à Nantes, l’ont confirmé. La venue des porte-conteneurs de « 6 000 EVP à 8 000 EVP » a aussi été validée en coopération avec les services portuaires.