Le port de Nantes Saint-Nazaire a déboursé 3 M€ mais ne le regrette pas. Le système à injection d’eau à basse pression, installé sur un ponton remorqueur, Le-Milouin, nivelle et nettoie les fonds de la Loire depuis le mois de mars avec plus d’efficacité que prévu. Ce système, utilisé dans le nord de l’Europe, se contente de soulever des sédiments. Le courant les emporte naturellement. Un procédé parfait dans les eaux peu profondes (4,70 m) du chenal de Nantes et de ses souilles. Insuffisant pour entretenir celui de 12,40 m de profondeur, en aval de l’estuaire. Le port emploie alors une drague aspiratrice, en marche, de grande capacité (8 000 m3 de stockage) qui rejette les sédiments en pleine mer, au-delà de la zone d’attente des navires.
La nouvelle drague a néanmoins surpris dans cette partie aval de l’estuaire. Elle performe aussi dans les souilles profondes des terminaux charbonnier (17 m), multivrac, méthanier, pétrolier et à conteneurs de Montoir. « Il suffit d’aménager une pente en aval de la souille », remarque Gérard Étienne, directeur du service des opérations et de la maintenance. Il dispose ainsi d’un engin léger et souple grâce auquel il a pu envoyer en réparation une drague aspirante stationnaire qui demeure indispensable là où la vase est trop compacte. Et va gagner dix ans de vie. La drague à injection d’eau travaille six fois plus vite que la drague aspiratrice stationnaire. Les postes à quai sont immobilisés moins longtemps. Les navires attendent moins sur rade. Les coûts de dragage sont contenus.